Mauritanie : la loi sur les symboles nationaux banalise les violations contre les droits de l’homme

 Les arrestations arbitraires durant les émeutes de R’Kiz, les manifestations à Bababé à Boghé et N’Gawlé, sont autant d’exemples d’exactions policières impunies dans la vallée. Il s’agit de violations des droits de l’homme en Mauritanie qui viennent confirmer la protection des forces de sécurité par la loi sur les symboles nationaux entrée en vigueur en 2021.

Au moins quatre localités dans la vallée du Fleuve Sénégal au Sud du pays ont été le théâtre de violences policières contre des manifestants pacifiques. A R’Kiz les manifestants réclamaient un service public fonctionnel pour faire face aux coupures d’eau et d’électricité depuis des années.

A Bababé et à Boghé, les populations sont descendues dans la rue pour commémorer le 31ème anniversaire des massacres d’Inal en 1990. Dans la première localité plus d’une dizaine de manifestants dont 5 gravement sont arrêtés.

Les femmes ont battu le pavé pour réclamer la libération de leurs enfants et le limogeage du préfet et du commissaire de police. A N’Gawlé les populations entendent protester contre l’expropriation de leurs terres par un homme d’affaires mauritanien.

Des militants des droits de l’homme ont été arrêtés et des tortures des détenus ont été signalées dans les différents commissariats de police. Autant d’exactions policières impunies dénoncées par l’opposition mauritanienne et qui ont suscité indignation et colère sur les réseaux sociaux.

Il s’agit de graves violations des droits de l’homme par le régime de Ould Ghazouni. L’adoption au forceps de la loi sur les symboles nationaux par les parlementaires de la majorité confirme la restauration d’un Etat policier qui protège en premier les forces armées et de sécurité.

Avec cette nouvelle loi qui est entrée en vigueur, les crimes commis lors des patrouilles, des manifestations ou regroupements de personnes sont banalisés.

Une inquiétude des observateurs pour les populations de la vallée confrontées depuis 1983 à l’accaparement des terres agricoles par l’Etat au profit des investisseurs nationaux et étrangers malgré une nouvelle politique agricole qui veut faire croire le contraire.

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