La femme mauritanienne célèbre sa fête, mais que disent les chiffres qui la concernent

La femme mauritanienne célèbre chaque année la fête du 8 mars, fête internationale de la femme, une fête pour recevoir des présents, et les congratulations, alors que les organisations internationales estiment qu’elle vit dans un environnement dangereux, notamment dans le domaine de la santé productive, la déperdition scolaire, la politique discriminatoire dans l’accès aux emplois.

Selon les statistiques de 2020, les femmes représentent près de 50% de la population totale du pays, mais les rapports publiés par l’organisation mondiale de la santé évoquent une situation difficile car 700 femmes mauritaniennes sur 100.000 naissances perdent la vie lors de leur accouchement.

Le gouvernement mauritanien reconnait lui aussi que la femme souffre d’insuffisances dans le domaine des services de santé qui ne dépassent pas les 33%.

Des données publiées par la Banque mondiale révèlent que le taux de fécondité des femmes mauritaniennes a diminué de près de 50 % par rapport à celui de 1970.

Selon le rapport le taux de fécondité de la femme mauritanienne était, en 1970, de 6,8% alors qu’il n’était plus que de de 4,6% en 2020.

Autre problème de la santé pour la femme mauritanienne le cancer du sein qui représenterait 16% mais aussi le cancer du col de l’utérus 7%.

Dans le domaine de l’enseignement, les rapports publiés par le gouvernement reconnaissent l’existence de problèmes en suspens et évoquent des handicaps majeurs auxquels fait face la femme mauritanienne.

S’agissant de la déperdition scolaire des filles elle serait de 27%, selon les statistiques gouvernementales de 2018.

Dans le domaine de l’emploi la femme mauritanienne accuserait un retard car la banque mondiale estime que le taux de croissance de la Mauritanie pourrait atteindre 19% si les femmes obtenaient l’opportunité d’une entière participation aux activités économiques.

La banque mondiale justifie le retard accusé par l’économie mauritanienne à une exclusion de la femme d’un certain nombre de fonctions déterminées et l’absence d’une protection en termes d’égalité pour l’obtention de prêts bancaires et d’emplois.

Ces disparités, selon la banque mondiale, existent depuis l’enfance, et empêchent la pleine participation des femmes mauritaniennes à l’activité économique du pays ».

La banque mondiale évoque la persistance des mariages précoces des jeunes filles et a demandé à la Mauritanie l’adoption de nouvelles lois qui empêcheraient cette pratique comme cela est le cas dans certains pays voisins, appelant par la même à une plus grande participation de la femme mauritanienne dans le domaine politique en augmentant leur nombre au parlement.

Dans le domaine des affaires la Mauritanie pointait à la 177ème place mondiale en 2020 sur l’indicateur de la femme, des affaires et de la loi.

La femme mauritanienne bénéficie pourtant des mêmes droits que l’homme dans le domaine des élections, son taux de représentation au parlement est passé de 3% à 20% entre 2000 et 2018.

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