Les oasis du Tagant et de l’Adrar à protéger contre la dégradation et les effets du changement climatique

Avec les changements climatiques qui devraient entrainer une réduction des précipitations et une augmentation de la température. Les menaces sur la durabilité des systèmes oasiens risquent de connaître une aggravation.

Face à ce risque climatique, l’adaptation des systèmes oasiens s’impose dans le futur sachant que les populations oasiennes ont acquis un précieux savoir-faire en matière de gestion de la rareté de l’eau et de la variabilité naturelle du climat en milieu aride et saharien.

Par ailleurs, de nombreuses initiatives sont en cours visant à développer de nouvelles approches de valorisation et de protection des ressources naturelles et agricoles en milieu oasien.

La publication du présent article sur LES OASIS DU TAGANT ET DE L’ADRAR, vise à attirer l’attention sur la richesse du patrimoine oasien mais également sur sa fragilité sur le plan écologique et sur l’indispensable mise en place d’une stratégie de sauvegarde et d’adaptation des systèmes oasiens dans un contexte de plus en plus caractérisé par les effets contraignants du changement climatique.

Elle vise également à montrer que des solutions existent et qu’il faut changer d’échelle à travers une approche et des politiques publiques plus cohérentes permettant de mieux valoriser et conserver l’ensemble des systèmes oasiens.

Les perspectives du changement climatique avec leur lot d’impacts négatifs sur le cadre de vie et de production risquent d’aggraver la fragilité des systèmes oasiens. Il s’agit d’un stress supplémentaire qui viendrait accentuer la dégradation des ressources naturelles en zones oasiennes dont les processus de développement économique restent, pour l’instant, fortement liés à la production des dattes notamment dans LES OASIS DU TAGANT ET DE L’ADRAR.

L’oasis joue un rôle économique important au niveau national et surtout dans les régions oasiennes. Au niveau national, la production des dattes joue un rôle important dans l’approvisionnement des marchés locaux.

Dans l’oasis, est pratiqué un élevage de caprin, ovin, bovin qui valorise les cultures fourragères dont principalement la luzerne. Cet élevage assure un revenu régulier aux oasiens et produit le fumier pour les cultures.

Les oasis jouent un rôle social non négligeable. On estime que l’agriculture oasienne fait vivre directement et indirectement une bonne partie de la population Mauritanienne. Les oasis assurent le travail pour une importante main d’œuvre et ouvrier occasionnel sans compter les emplois indirecte dans le domaine du commerce, du transport et du conditionnement.

Les oasis peuvent être considérées à plusieurs titres comme un bien public. Elles constituent un patrimoine historique et culturel riche et varié. Ce patrimoine est relatif à la culture, à la biodiversité, à l’architecture, à la religion, au savoir-faire des agriculteurs dans l’irrigation et la conduite des cultures, à la littérature, à la poésie, à la théologie, à l’art, à l’artisanat et aux habitudes culinaire originales.

Les oasis sont des écosystèmes originaux. Il est incontestable qu’elles jouent de multiples et importants rôles sur le plan économique, écologique, social et patrimonial. Elles ont une place importante au niveau régional et national.

Les instances et organisations nationales leur accordent une grande importance 2 Les zones oasiennes sont confrontées à des défis environnementaux et socio-économiques de taille qui menacent leur survie et par conséquent leur durabilité.

Ces zones sont confrontées à l’épuisement des nappes, la salinisation, la perte de la biodiversité, et l’effet de changement climatique. Le plus grand défi à la durabilité des oasis est incontestablement celui des ressources en eaux. Une nouvelle stratégie de protection de ce précieux patrimoine national s’impose contre les diverses menaces y compris celles liées au changement climatique.

La valorisation des pratiques et techniques locales forgées par l’histoire ainsi que le recours aux nouvelles exigences du contexte économique, social, environnemental et climatique. Pour ce faire, un nouveau regard est à porter au système oasien dans toutes ses dimensions dans le cadre d’une politique de développement durable multisectorielle.

LES OASIS DU TAGANT ET DE L’ADRAR ont subit depuis plus de deux décennies les effets néfastes de longues et successives périodes de sécheresses et leur corollaire de réduction drastique des ressources hydriques souterraines des zones.

Il s’en est suivi une régression substantielle de la réserve d’eau potable, un flétrissement destructeur de la quasi-totalité des palmiers et une dislocation progressive du tissu économique et social édifié au fil des décennies autour de ces oasis.
Source:Ngaïdé Lamine

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