Santé de la reproduction : le Ministre de l’Économie expose les grandes lignes d’une convention de crédit entre la Mauritanie et l’IDA
Des membres du gouvernement, ont commenté lundi soir, les résultats du Conseil des Ministres qui s’est déroulé plus tôt dans la matinée.
Il s’agit des ministres du Pétrole, de l’Energie et des Mines, porte-parole du gouvernement, M. Nani Ould Chrougha, de l’Economie et du Développement durable, M. Abdessalam Ould Mohamed Saleh et la Secrétaire générale du Gouvernement, Mme Aissata Ba Yahya.
Intervenant le premier, le porte-parole du gouvernement a indiqué le conseil a examiné et approuvé plusieurs projets de loi, de décrets et des communications, dont ceux relatifs à l’approbation d’une convention de crédit, un lifting du cadre organisationnel du mécanisme en charge de la lutte contre le SIDA en Mauritanie, entre autres. Il a ensuite invité ses homologues à apporter davantage de précisions.
Lui succédant, le ministre de l’Économie a souligné avoir présenté un projet de loi portant approbation d’un accord de crédit signé entre la Mauritanie et l’Association Internationale de Développement (IDA) destiné à financer la deuxième phase du projet élargi d’appui au système de santé (Inaya).
Entre 2019 et 2024, le projet a été déployé dans les deux Hodhs et l’Assaba qui étaient à la traine par rapport à la moyenne nationale sur la santé de la reproduction et la pédiatrie, entre autres. Le ministre a souligné qu’il sera élargi aux régions du Gorgol, du Trarza, du Tagant, de l’Adrar, et de Nouakchott Sud.
Poursuivant son mot, le ministre de l’Economie a expliqué que le projet vise à renforcer le système national de santé, en améliorant l’accès aux services, plus précisément en ce qui concerne la santé de la mère et de l’enfant, la santé de la reproduction et la lutte contre la malnutrition. Le projet compte aussi contribuer à la résorption du gap entre les régions en matière de ressources humaines mais aussi de richesse du plateau technique.
Par ailleurs, le ministre de l’Économie a annoncé qu’un comité ministériel présidé par le Premier ministre, sera désormais chargé d’étudier tous les dossiers de convention d’établissement faites par des entreprises désireuses d’investir en Mauritanie. Pour le ministre qui a soumis un projet de décret à ce propos, l’ajustement intervient suite à une évaluation du précédent dispositif et ses insuffisances. Le comité, se réunira une fois par mois a-t-il déclaré.
Interpellé sur le niveau de la dette mauritanienne, le ministre de l’Économie a tenu à signaler que l’Etat investi dans le capital humain, à travers la santé, l’éducation, l’eau, etc. afin de préparer des générations en charge de contribuer au développement du pays. D’après lui, le taux d’endettement du pays est acceptable, notant que ce dernier a un plafond qu’il ne dépassera pas. Pour finir, il a indiqué que la Mauritanie a adopté une stratégie ambitieuse pour accélérer la croissance à travers une approche globale. L’objectif est de fournir un accès universel aux services de base.
De son côté, la ministre Secrétaire générale du gouvernement a partagé les grandes lignes du projet de décret portant réorganisation du dispositif en charge de lutte contre la prolifération du VIH Sida. Il s’agit d’après elle d’une légère modification pour optimiser la riposte.
Concrètement, le secrétariat sera l’organe opérationnel chargé de la coordination, de la mise en œuvre du programme et la gestion des différents fonds prévus pour la lutte contre le VIH en Mauritanie.
Elle a en outre affirmé que le taux de prévalence a baissé de 50% entre 2013 et 2023 mais qu’il reste encore des efforts à faire. Elle a précisé que les populations clés, que sont les prisonniers ou encore les migrants, nécessitent davantage d’attention.
Répondant à une question sur la situation actuelle, la ministre a rappelé qu’on est passé d’un taux de 0,37% en 2013 à 0,17% en 2023 prévalence sur la population générale. Mais au niveau de la population dite clé, il y a encore du travail à faire, a-t-elle dit.
Pour ce qui est des comités régionaux, elle a indiqué qu’ils existaient dans le temps mais après évaluation, plusieurs insuffisances ont été constatées. Elle a relevé le fait que ces représentations coûtaient cher et que les personnes vivantes avec le VIH pouvaient souffrir de stigmatisation.
Le porte-parole du gouvernement est quant à lui revenu sur la situation qui prévaut à la frontière mauritano-malienne. Il a déclaré à cet effet que des mesures ont été prises au niveau ministériel, par les deux pays, ainsi que sur le terrain pour protéger les citoyens.
En ce qui concerne le droit de grève, le porte-parole a rappelé qu’il s’agit d’un droit fondamental reconnu par la constitution, toutefois, il doit s’exercer suivant une certaine procédure légale.
S’agissant du déguerpissement de marchands ambulants, le porte-parole a déclaré que l’occupation anarchique de l’espace public n’est pas autorisée et cela, pour plusieurs raisons dont la salubrité et la sécurité.
Source:AMI-Mauritanie