Anniversaire du G5Sahel : Vivra-t-il plus longtemps ?

La Dépêche – Huit bougies, c’est encore peu dans la vie d’une structure. Mais ce huitième anniversaire a quelque part un goût amer avec l’instabilité politique enregistrée dans plusieurs pays composant le G5S.

Coups d’Etat au Tchad, au Mali et au Burkina. Seuls le Niger et la Mauritanie échappent à cette réalité anti-constitutionnelle. Mais les « mauvais élèves » sont légion.

L’heure n’est sans doute pas encore au bilan de cette organisation dernière-née de la sous-région. Mais elle est grave même si l’esprit qui a présidé à sa mise en place résiste encore aux aléas du temps et aux écueils politiques.

En effet, la convention de création de cet espace de coopération multiforme, le 19 décembre 2014, entre la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad, portait sur l’engagement de mutualiser leurs moyens et les efforts pour lutter contre l’insécurité et promouvoir le développement intégré dans la sous-région. Une véritable dynamique s’est emparée des partenaires pour apporter une réponse militaire et économique en créant en 2017, sous l’impulsion du couple franco-allemand, l’Alliance Sahel.

Une plateforme de coordination internationale perçue comme un mécanisme de coordination d’aide pour la stabilisation et le développement des pays du G5 Sahel. L’objectif de l’Alliance Sahel était d’apporter « une aide plus rapide, plus efficace et mieux ciblée en faveur des zones vulnérables ».

En 2020 est née la Coalition Sahel (sommet de Pau le 13 janvier 2020). Elle est l’ancien par les chefs d’Etats de la France, du Burkina Faso, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Tchad, en présence du Secrétaire général des Nations Unies, du président du Conseil européen et du Haut représentant de l’Union européenne, du président de la Commission de l’Union africaine et de la Secrétaire générale de la Francophonie.

Elle vise, dans cette répartition des tâches, « à faciliter la synchronisation, la coordination et les interactions entre les différents volets de l’action internationale venant en appui des pays du G5 ».

L’objectif assigné à la Coalition est de rassembler les « leviers et des acteurs impliqués au Sahel » autour de quatre piliers :

-lutte contre les groupes armés terroristes

-renforcer les capacités des forces armées des Etats de la région.

-appui au retour de l’Etat à travers le soutien aux forces de sécurité intérieure

-coordination des acteurs du développement

Si l’on a assisté ces dernières années à une mobilisation sans précédent de la communauté internationale et des pays concernés, il faut bien se rendre à l’évidence que les retournements politiques inhérents au Sahel amenuisent les chances de cette solidarité extraordinaire pour aider le Sahel à se prendre en charge.

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